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 Awazelone

 Awazelone

De  2007 à 2009.

De  2009 à 2011.

De  2011 à 2012.

De  2012 à 2014.

De 2012 à 2014.

De 2014 à 2018.

1-

[En Eaux Profondes.]

[1]Donnez moi.​

Donnez-moi les clefs. Donnez-moi les clefs de la liberté.

Il parait qu'elles ouvrent la porte céleste du bonheur.

Pour se sentir léger, comme transportés par un vent de douceur.

Comme un petit nuage qui sourit, dans ce monde de mauvaise humeur.



Donnez-moi les clefs de la liberté, que je tue les dernières limites.

Que j'explose les barrières et tout ce qui pourrait encombrer

mon étroit petit chemin fleuri.

Des murs démolis qui relis le fil de nos vies.



Ces falaises écroulées et enterrées, que la Terre soit aplanie.

Pour satisfaire nos vies vides et avides de ce peu que l'on peut.

L'envie de n’être plus que soi mais surtout comme toi.

Une envie d'être roi de ce je ne sais quoi...

Cruel dilemme.



Donnez-moi les clefs de la liberté que je me perde sans jamais me retrouver.

Que ma vie devienne d'une banalité 

sur-dimensionnée, qu'une normalité  soit tuée

puis une nouvelle généralisée que le déjà vu devienne l'élu.


Reprenez les clefs ! Je ne veux pas de cette liberté.

Je ne veux pas me perdre dans ce monde idéalisé qui ressemble plus à un sanctuaire surchauffé et affamé qu'au Paradis. 

Je ne veux pas de vos clefs et de vos idées déjantées.

C'est quoi ce pseudo Dieu vénéré qui nous entube, rit de nous, qui manipule. Il y a tant de libertés déjà proposées, de choses dites, innovées : partout. Partout des libertés.

Inégales libertés martyrisées.

Je n'ouvre plus mes portes de la liberté, avec mes clefs, j'irai ouvrir toutes les autres portes fermées.

Qui même proches de moi semblent condamnées.

[3]L'Ombre.

Je suis une ombre dans ce monde.


Toujours caché derrière Toi, derrière moi... Je ne veux plus que l'on me trouve. Les ombres sont froides et sombres. Elles ont perdu leur cœur il y a des années.



On a trop souvent essayé de les assassiner.



Toute cette lumière ne fait que me dévoiler.

Et moi je ne veux pas être découvert : je reste là !

Bien camouflé, dans mon grand et sombre univers.

Tu me parles de la vie alors que tu n'en connais que d'infimes traits.

Tu me parles de l'envie alors qu'elle disparaît de plus en plus chaque nuit.



 

Là, c'est moi que tu vois ! Je suis celui qui n'est plus là...

Si miroir il y a, tu me trouveras... Derrière le miroir, tu me verras. Mais ton sourire ne s'y reflétera pas... Je me perds derrière ces quelques vers.

Je ne rime à rien donc réponds moi et reviens !

« Et toi tu étais quoi ? »

[4]Mauvais Jeu.

Je me suis planté, mais alors bien comme il faut !

J'ai sûrement fait la pire des conneries.

Je me suis enfoncé le doigt bien profond dans l'œil.

Ça n'était pas la solution ! J'ai joué : j'ai perdu.



J'ai tué l'ange !

Demain le diable me tuera.



Il s'est planté, mais alors bien comme il faut !

Il a sûrement fait la pire des conneries.

S'il s'est enfoncé le doigt bien profond dans l'œil ?

Ce n'est pas la question ! A ce jeu du pendu :

un Ange est mort !
Demain le diable me tuera? 

[5]L'Ange.

Un soir le long d'une rivière, j'ai vu de l'autre côté de la berge un ange...



Un ange j'en suis sûr ! Il m'a regardé, je lui ai souri même ! J'étais pourtant venu ici pour pleurer et être seul...  Alors je suis resté immobile assis sur l'herbe...  Je n'avais jamais vu d'ange...  Il était si beau...  Si parfait au premier regard cet ange ! Il n'est pas venu me voir, il s'est assis lui aussi... De l'autre côté de la rivière... Je crois qu'il me regarde…  Je ne sais pas quoi faire... À vrai dire, j'ai envie de l'admirer, pour voir : s'il va bien ! Comment il se comporte mais je n'ose pas. Je pose ma tête contre l'arbre à côté duquel je me suis assis, je ferme les yeux un instant, sans raison une larme roule sur ma joue et à toute allure vient s'exploser sur le sol...



Il fait froid... Nous sommes le matin. Un matin d'hiver ! Le givre a recouvert une grande partie de l'herbe, une épaisse brume a envahi le contour de la rivière. J'ai passé la nuit ici, je n'y crois pas !



Personne ne s'est inquiété pour moi. Tout le monde s'en tape ! J'essaie de voir de l'autre côté de la berge... Apparemment même l'ange s'en est allé... Il se met à pleuvoir... Décidément le temps est en accord avec mon humeur... L'herbe est boueuse... Et j'en ai marre... Je suis trempé, ici en plein milieu de nulle part ! Même le ciel s'acharne contre moi ! Alors, j'arrache un coquelicot qui se trouve tout près et je le jette dans l'eau... Ce coquelicot c'est un peu moi... Petit cœur perdu dans l'eau... Peu importe le chemin qui le portera... Petit coquelicot finira par perdre son éclat, se dégradera, périra et tout le monde s'en fichera... C'est donc comme ça que les choses se passent. C'est horrible toutes les gouttes qui vous tombent dessus... Je suis déjà si fragile... Je vais me noyer... Et alors que je pense m'en sortir. A croire que c'est passé ! La pluie retombe...



Je ne m'en sortirai jamais !



Il faut sortir de ce cycle infernal ! Mais comment ?! COMMENT ?!



Les pas d'un homme s'approchant de moi, me réveillent.



J'essuie mes quelques larmes rapidement ! La pluie s'est évaporée et le soleil m'éblouit. J'aperçois à côté de moi un homme assis : un ange !



Il me prend la main...

[2]L'Amour ou La Mort.​

Qu'est-ce donc cette chose, qui me perturbe, qui me tue puis me redonne vie, jouant de moi comme l'on jouerait de l'inutile, pauvre est-elle... Je ne sais.

Un soir elle me condamne, m'enterre et me désespère. Elle crée pour moi des illusions, celles-ci dans le but de me voir toucher le fond, me faire rêver d'autre chose... Elle me trompe.

Tel un imbécile croire ses propos, se laisser charmer, tomber dans le panneau...
Inutile, inutile, mais alors ...



Comment vivre avec ?



Il faudrait se créer cette carapace, la rendre indestructible et y avoir préalablement mit tout ce dont on a besoin. Il faudrait en parallèle ne pas avoir vécu autre qu'un néant qui ne le serait même pas. Être faux le temps de cette création et vivre les yeux fermés en acceptant cette immoralité. Il faudrait tenir, chaque jour, ne jamais craquer au risque qu'elle crée de nouvelles illusions. Il serait probablement impossible, il serait prétentieux de croire un seul instant que cette proposition puisse être réalisable, ou alors être fou. Fou pour comprendre ce qu'elle est.

Petite dame souriante à caractère diabolique. Se faisant passer pour un ange, proposant l'infinie dans de potentiels infinis domaines.

Cherche petite âme fragile pour destruction lente et douloureuse :

Âmes dociles s'abstenir.

 

Je serais certainement le pire des fous que de croire à mes propos, tellement ils sont discutables et pourtant... ».

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